L'hebdomadaire qui décortique tous les non-dits de la Politique et de la Société



     

 
   
Ce Lundi 24 octobre 2011, sur le LATERAL INFO.. Entretien vidéo exclusif avec M. Drigoné Faya (ex-porte parole Europe, du Général Ibrahim Coulibaly dit IB)
  Le clin clin_doeil de Digbeu   [ cliquez-ici ]



Ado_rhdp
SEM Alassane D. Ouattara
Président de Côte d'Ivoire


Edito
Politique
Economie
Société
Culture
Sport
 

Editeur Responsable
Latéral Info Group


Pdent. du conseil d'Adm.
M. Alra V.D.B

Directeur Commercial
Vince Da Costa

Directeur de l'information
Sidibé  Lancina

Dir.Adjoint de l'info
Gilles Helm Vermeulen

Secrétaire de rédaction
Claudine Assia-Kafana

Rédacteur en Chef
Kassi Kouadio O.G

Rédacteur en Chef Adjoint
Claude Tapé


Correspondants

(Abidjan)

Koutouan Marie-Laure
Koné Zié
Koné Saydoo

(Bouaké)

Abdelhaziz Maroufi
Tapé Jean Claude

(
Guinée)
Boubacar Camara

(Paris)

Jacques Demelon

(Berlin)

Kouakou Yao
Jean Luc Kondo

(Bruxelles)

Sidibé Lancina
Kassi Kouadio O.G
Anne-Marie N'cho
 
(Rome)

Victor Nahounou

(USA)

Kra Anatole

(Antilles)

Charles Marie Pol

(Congo - RDC- Gabon)

Jean-François Pembélé

Latéral Archives


12 Octobre 2009
05 Octobre 2009
21 Septembre 2009
07 Septembre 2009

Suite ...
 

Pour recevoir notre Hebdomadaire

Newsletter



Mailing list, liste de diffusion et gestion d'emailing


Diaspora
"Zaventem est un piège pour les Africains"
"La communauté ivoirienne ignore son potentiel"

Avocat au barreau de Bruxelles, Me Zokou Seri, est un ivoirien qui a pu se faire une place dans le tissu social et professionnel du Royaume de Belgique après une quinzaine d'années. 


 

Je tenais à vous remercier pour cet engagement au service de la communauté ivoirienne. Je suis ici depuis une quinzaine d'années. Je suis venu en Belgique en tant qu'étudiant pour une période transitoire de deux ans. J'aspirais aller en France par la suite. Mais j'ai fini par rester. J'ai fini mes études de droit à l'université de Lièges pour ensuite rentrer dans la vie active. 

Avez-vous bénéficié d'une bourse d'étude ivoirienne ou est-ce que vous êtes venu en tant qu'aventurier?

On peut dire que je suis venu un peu en aventure. Mais j'ai obtenu un visa étudiant pour me rendre ici. Par rapport à mon engagement politique et syndical au sein de la fesci, la situation à un moment donné devenais intenable. Pas pour moi, mais pour ma famille. Et vous savez dans ces conditions, on subit souvent quelques pressions familiales et j'ai fini par céder aux pressions et c'est comme ça que j'ai pris la résolution de quitter le territoire. Avec l'aide de toute une série de personnes, j'ai pu obtenir un visa d'étude. Je n'étais donc pas boursier en venant ici. J'ai du me débrouiller pour finir mes études. 

Votre cursus scolaire a-t-il été facile ?

Pas du tout facile. Je peut même dire qu'en Europe, j'ai failli me perdre. Sans bourse, ça n'a pas été facile. Au départ, mes parents qui étaient là m'aidaient un peu. Et à l'époque et ça peu d'étudiant d'aujourd'hui ne le savent pas, on pouvait pas travailler en cours d'année quand on était un étudiant africain. Il fallait un permis de travail. Et pour avoir ce permis, il fallait un contrat de travail. C'était en quelque sorte un cercle vicieux. Et le travail au noir n'existait quasiment pas. C'a donc été très difficile de financer les études. A un moment donné, j'ai songé à tout arrêter. Car les études supérieures en Belgique sont extrêmement pointues et je n'arrivait pas à joindre les deux bouts à un moment donné. 

Comment êtes-vous parvenu à les achever ?

Avec la volonté et surtout une pensée pour ma famille. Je me suis dit qu'il fallait aller au bout de se processus pour que ma famille soit fière de moi. C'a donc été le premier élément déterminant. Deuxième élément déterminant, c'est la Côte d'Ivoire. En venant ici j'ai vu en moi un genre d'ambassadeur et j'étais à l'époque le seul étudiant ivoirien à l'université de Lièges. Et pour moi, c'était comme un sacerdoce de donner une image positive de la Côte d'Ivoire. Et troisième élément, ce sont les rencontres. J'ai rencontré des gens très bien comme la famille Leruthe. Ces gens là ont changé quelque chose dans ma vie parce qu'ils étaient là dans les moments difficiles. Ce sont eux qui m'ont trouvé mes premiers jobs d'étudiant, donc mon premier permis de travail.

Comment s'est déroulé le cursus scolaire?

Déjà à Abidjan, j'étais étudiant en deuxième année de droit. Mais ici j'ai recommencé à zéro vu qu'il n'y a pas de système d'équivalence entre les deux pays. Mes deux premières années se sont bien déroulées et la troisième un peu difficile. J'ai terminé les études en 2000. Et j'aspirais rentrer au barreau. Je ne le pouvait pas parce que je n'avais pas la nationalité belge et il n'existait pas d'accord de réciprocité entre la Côte d'Ivoire et la Belgique. Je suis allé en France où il y a cette réciprocité juste la veille du passage de mon CAPA, j'ai été appelé en Belgique où j'avais postulé. C'est comme ça que j'ai eu mon premier poste comme avocat.

Durant toutes ces années quels étaient vos rapports avec le pays ?

 

Je dois dire que la seule chose dont j'étais sûre en venant ici en Europe, c'est que je retournerai chez moi. Retourner chez moi voudrait dire qu'il faut garder un contact permanent avec le pays et préparer cette possibilité de retour. J'ai l'Afrique et la Côte d'Ivoire dans le cœur. Et pour vous dire que je tenais tellement au contact avec la source, à l'époque la communication coûtait chère, j'ai trouvé une parade. Je parlais dans des cassettes que j'expédiais à mes parents et ils en faisaient autant. Et j'ai comme ça toute une collection de cassettes.

Depuis combien d'année êtes-vous dans le milieu des avocats ?

Cela va faire bientôt cinq ans. J'ai travaillé d'abord en qualité de juriste puis d''avocat-collaborateur au sein du cabinet Adrien ABSIL spécialisé en droit des sociétés. Depuis un an, je me suis installé à Bruxelles où j'ai ouvert mon bureau dans le cadre d'un groupement avec des avocats belges et français dont Michel GRAINDORGE, un éminent pénaliste, internationalement reconnu. je pratique essentiellement mais néanmoins sans exclusive le droit des sociétés et des contrats, de même que le droit pénal, le droit social et le droit des étrangers . Mon bureau est établi à Etterbeek, avenue du Cdt Lothaire, à deux pas de la place Montgomery. 

A-t-il été facile pour vous de vous faire accepter dans ce milieu ?

Moi je met tout sur le compte de la chance. Mais pour vous dire la vérité, je ne dirai pas que c'est facile. Le système est tel qu'il y a des étapes à franchir. Si vous voulez rentrer au barreau, il vous faut d'abord trouver un cabinet et y exercer en tant que stagiaire. Et la difficulté réside dans le fait de trouver un cabinet. Pour la plupart des avocats africains, ce n'est pas aisé. 

Dans votre carrière, avez-vous été souvent confronté à des dossiers délicats ?

Ca dépend de la connotation donnée au mot délicat. J'ai effectivement eu à traiter certains dossiers que je pourrais qualifier de délicats car ils vous mettent face à vos convictions morales. Le cas d'un pédophile avéré dans la région Verviétoise qui a violé pratiquement toute sa famille et qui n'éprouvait aucun regret. J'ai du d'ailleurs me désengagé. Le cas aussi de parents qui maltraitaient un enfant handicapé. Ca m'a permis de comprendre que les institutions judiciaires et sociales prennent le pas sur l'éducation des enfants. 

Cela vous est-il arrivé de défendre certains de vos compatriotes ?

Dans mes premières années je ne pratiquais quasiment pas le droit des étrangers. Mais à force d'être sollicité, j'ai fini par suivre quelques formations. Je suis appelés quelques fois à intervenir. Notamment dans les cas de personnes demandant l'asile politique. C'est un droit que je déteste parce que c'est un droit dans lequel nous sommes impuissants. Je ne m'imaginais pas qu'on parle de droit des étrangers. Or il y a un droit spécifique aux étrangers. Dans l'appellation, il y a déjà une forme d'exclusion. En moins d'un mois j'ai été amené à traiter trois cas d'ivoiriens arrêtés à l'aéroport de Zaventem alors qu'ils disposaient de visas en bonne forme et qu'ils étaient simplement en transit en Belgique en partance pour l'Italie. Je tiens vraiment à ce que vous attiriez l’attention de nos compatriotes et les autorités sur cette situation que j’estime tout fait scandaleuse. L’aéroport de Zaventem est un piège pour les africains. Même résidant en Belgique, car j’ai souvent défendu des personnes vivant déjà ici mais qui pour avoir oublié certains documents, ont été soumises aux pires humiliations et maintenues au sous sol de l’aéroport dans un centre qu’on appelle Rinate. Il faut informer les gens. Si tu es un africain que tu arrives à l’aéroport de Zaventem, tu peux être arrêté sans motif. Et la seule chose qui guide les policiers flamands de Zaventem, c’est de vous faire retourner dans votre pays. Il y a des tortures psychologiques et physiques sans possibilité de contacter un avocat. On vous remet une décision qui est libellée en flamand et vous ne savez même pas de quoi il s’agit. Rien que pour vous persuader que vous devez retourner dans votre pays. Du coup vous avez des gens qui sont désemparés. Aujourd’hui j’ai envi de me battre pour que cette situation change. Il y a aujourd’hui des avocats qui font des actions au niveau de l’Europe pour que les choses évoluent et je n’exclue pas de me joindre à eux.

 

Avez-vous des contacts avec la communauté ivoirienne de Belgique ?

Je fais tout pour avoir ce contact.  Lorsque j’étais dans la région liégeoise je me suis toujours évertué à ce que cette communauté soit visible et organisée. J’étais choqué par la désorganisation complète de la communauté. Les ambitions personnelles des uns et des autres bloquaient la progression de la communauté. Ma dernière action en faveur de la communauté, c’est d’avoir apporté ma modeste contribution pour porter sur les fonds baptismaux le collectif des associations ivoiriennes du Benelux qui a donné naissance aujourd’hui à la Cibel (Communauté ivoirienne de Belgique). Pour moi c’est fondamental que la communauté s’organise. Nous avons un potentiel énorme dont on n’a pas conscience. 

Quel est votre statut matrimonial ?

Je vie depuis environs neuf ans en ménage avec ma compagne, mademoiselle, Germaine Akou. Nous vivons un peu dans le péché. Je l’ai rencontré à l’université de Lièges quand j’étais responsable des étudiants africains de l’université. Elle a sa maîtrise en sociologie à l’université d’Abidjan. Elle est venue poursuivre ses études ici. Notamment en sociologie et en gestion de développement. Et depuis notre chemin suit son cours. Je dois dire que c’est très important pour moi d’avoir rencontré cette personne. Et je crois que l'un des points qui permettent de s’encrer dans ses objectifs ici en Europe, c’est soit d’avoir des parents à côté, soit d’avoir dans sa vie quelqu’un avec qui on est en phase. Nous allons régulariser notre situation bientôt devant le bourgmestre. 

Etes vous un noceur ?

J’aime beaucoup me retrouver par moment dans des endroits où la communauté africaine se retrouve. J’ai un coup de cœur pour un restaurant « l’Ebrié » tenu par deux jeunes ivoiriens à qui je tire mon chapeau pour leur professionnalisme. Dans la communauté, il y a ce manque d’espace que j’attribue à un manque d’ambition. A un moment donné j’ai évité les maquis ivoiriens où les gens ont gardé cette fâcheuse habitude des bagarres. Je voudrais par votre biais lancer un appel aux ivoiriens qu’il faut se soutenir. Lorsque l’un développe une affaire, il faut que les autres le soutiennent. 

Quel est votre genre musical ?

Nous, nous sommes de la génération zouglou. Le zouglou a été créé quasiment par nous à la cité de Yopougon avec les Didier Bilé. Je reste dons dans la « zougloufamilly ». C’est vrai qu’on a connu maintenant le couper décaler avec les Dj, mais je ne suis pas trop ce mouvement. Il y a une chose extraordinaire qui s’est passée dans ma vie, c’est quand je suis arrivé en Europe que je me suis rendu compte que nous avons l’une des meilleures musiques du monde. Et ce n’est qu’une fois ici que j’ai commencé à écouter la musique traditionnelle ivoirienne. Allah Thérèse, la Tigresse Sidonie, la musique traditionnelle bété, la musique classique africaine qui pour moi est la musique manding. Mais mon coup de cœur va à Dobet Gnahoré mal connue de ses compatriotes mais bien connu à travers le monde. 

Côté sports…

J’ai pratiqué le volley quand j’étais étudiant. Je suis supporter de l’Asec d’Abidjan et fou des Eléphants de Côte d’Ivoire.

 

Sidibé Lancina 
Le Latéral info, Bruxelles
sidiblancina@lateralinfo.net
      

           

 


general_Ibrahim_IB
Général Ibrahim Coulibaly IB
Chef du Commando Invisible
 

A La Une
Afrique
Monde
Diaspora
Dossiers
La Tribune
 

Vérifiez de vous même l'actualité

Actualité Ivoirienne

L'Intelligent d'Abidjan
Le Jour Plus
Le Matin d'Abidjan
Le Patriote
Le Nouveau Réveil
Le Courrier d'Abidjan
24heures
Le Front
L'Inter
Soir Info
Notre Voie
AFP Afrique
AFP monde
Top Visage
 

Actualité Africaine

- Le Confidentiel Africain
- La Lettre du Continent
- Les Afriques
- Jeune Afrique
- Afrique Education
- Afrique Souveraine
- BBC Reportages
- Focus on Africa
- Agence syfia
- Afrique Magazine (AM)
- Misna
- Continent Premier
- Afriqu'Ec

 

 

 

 



Houphouet-Boigny
aurait-il maudit ses
successeurs ?

Lire la suite



Miriam Makeba
04/04/1932 - 10/11/2008
Adieu Mazy !

 


Barack OBAMA
44ème Président
des USA

 


Mickael Jackson
Roi de la Pop
1958 -2009

 



L'information à travers les lignes
powered by "
Le Latéral Info Group"
Copyright © 2008.Tous droits réservés.
' Bruxelles: +32(02)747.02.54 (Poste 1523315)  -  Paris: +33(01)728.98.101(Poste 1523315)   -   Rome: +39(06)99268160 (P.1523315)   -  USA:+1(205)7650704 ext.1523315