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Economie:
Dans quel pays sommes-nous ? Il serait difficile de répondre ą cette question sous le règne de la Refondation. Il n’y a que les personnes de moralité douteuse qui sont présentées en exemple sous le régime socialiste ivoirien. Si ce ne sont pas les voleurs de véhicules qui sont protégés par les pouvoirs publics, ce sont les anciens voleurs de la République qui s’érigent en donneurs de leçon d’hygiène. Roger Nasra, tout le monde s’en souvient encore. Son scandale a remué la sphère financière. Par un système de fausses déclarations de TVA, l’homme d’affaire ivoirien avait réussi ą soutirer plus un milliard de franc cfa au trésor public ivoirien. Un gros coup qui avait coûté son poste au directeur du Trésor d’alors, Bouadou. Roger Nasra s’en est tiré avec vingt ans de prison. Seulement neuf ans après revoilà l’homme blanchi de toute charge et mieux qui réapparaît dans la filière bétail sous le soleil de la Refondation où tout est permis. L’homme n’oublie d’ailleurs pas ceux qui lui ont permis de retrouver si rapidement la liberté pour continuer de sévir dans la sphère économique. Après donc les fausses déclarations de tva, l’homme veut aider la filière bétail ą retrouver son hygiène. Selon lui, ceux qui exploitent la filière ne sont pas assez propres. « Les conditions de transport de la viande de boucherie de l’abattoir aux différents marchés constituent une grosse plaie qui nous a amené mes collaborateurs et moi ą agir. La viande est transportée dans des conditions insalubres qui exposent les consommateurs ą des risques d’intoxication. Comme vous pouvez le vérifier si vous vous rendez ą l’abattoir de Port-Bouët, la viande est portée sur les épaules de manutentionnaires et autres manœuvres, le torse nu et en sueurs, vêtus de pantalon crasseux. Ou dans des charrettes souvent destinées au transport de produits chimiques, des excréments d’animaux utilisés dans l’amendement des sites d’horticulture. Avant d’être mise dans des véhicules de transport en commun tels que les taxis, les « gbaka » et les bâchées où elle est piétinée et exposée ą toutes les pollutions possibles quand l’on s’en tient aux objets et marchandises que ces véhicules transportent ą longueur de journée. Sans compter que durant le trajet, la viande subit toutes sortes de manipulations et d’attaque diverses du fait des gaz d’échappement des véhicules et des composantes de la poussière. Pour me résumer, je dis que le transport de la viande se fait dans des conditions peu hygiéniques et très dangereuses pour la santé des consommateurs », indique le nouveau boucher. Une injure faite aux petits investisseurs de la filière. Mais, ą la vérité, avec la main sur le cœur Roger Nasra veut se débarrasser des petits exploitants de la filière. Une pratique bien vulgarisée sous le soleil de la Refondation qui pourtant le reprochait au Pdci du temps de ce son règne. La pratique est aussi simple que ça. De gros bonnets libanais s’introduisent dans des circuits de distribution ou de commercialisation pour écraser les plus faibles avec la bénédiction des pouvoirs publics. C’est grâce ą ce système de corruption abominable qu’aujourd’hui les libanais sont devenus des intouchables en Côte d’Ivoire. Au grand dam de ceux, ivoiriens ou non, dont les surfaces financières ne sont pas terribles. « J’avais un ami ą qui j’ai déconseillé de faire venir du sucre en Côte d’Ivoire en période de ramadan en Côte d’Ivoire. Car, je connaissais la capacité de nuisance de la mafia libanaise. Il n’a pas voulu m’écouter. Mais, sa cargaison de sucre est arrivée au port d’Abidjan deux semaines avant le début du ramadan et en n’est sorti une semaine après la fin », déclare l’homme d’affaire, Romaric D. Selon lui, ą cause de l’avantage fait ą des gens comme Roger Nasra, les petits investisseurs se voient obliger de déplacer leurs affaires dans des pays comme le Ghana où ils bénéficient d’une certaine transparence. Tout se passe aujourd’hui comme si les Refondateurs s’en étaient pris aux Français pour donner le pouvoir aux libanais. Kassi Kouadio G.O
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